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Par le viseur de l'objectif
5 août 2012

Séjour en Sicile - juillet 2012 - Siracus

Séjour en Sicile - juillet 2012 - Siracuse : Ortigia et la nouvelle ville
        

9 juillet 2012 : Nous voici depuis la veille au soir, à Siracusa (soit Siracuse), et plus précisément sur la presqu'île d'Ortigia, où nous logerons pour les 5 prochains jours afin de découvrir la région.



Siracuse est une ville au long passé mouvementé, fondée au VIIIème siècle avant JC par des colons grecs, dont il reste des vestiges impressionnants dans le Parc archéologique de Néapolis, situé au Nord Ouest de la ville.

Ce parc archéologique devrait être notre visite du jour en principe, mais au final c'était jour de marché. Alors nous avons changé nos plans, afin de profiter du marché, et visiter la ville.

Le marché d'Ortigia se tient chaque lundi sur la Via Emmanuele de Benedictis près des ruines du temps d'Apollon (voir plus bas), soit à gauche de l'entrée de la presqu'île lorsque vous avez passé le Ponte Umbertino.
A noter : le marché couvert est fermé en été, mais il reste le marché "de rue". Sur ce marché, on trouve des étals de poissons, de légumes et de produits locaux (là aussi peu chers par rapport à ce que nous avons trouvé par la suite de notre voyage), ce qui nous a permis d'acheter notre déjeuner, et quelques herbes aromatiques.
        

A gauche : Fromages, charcuteries, condiments... locaux.
A droite : herbes aromatiques (thym sauvage, origan en bouquet, pistaches, amandes...)
      

A gauche : de la Ricotta passée au four - spécialité de la boutique.
        

Une découverte, comme à Madère, en Sicile on mange les patelles (ou berniques pour les bretons ou lapas à Madère - voir mon blog de recettes). Mais cela a l'air d'être moins développé qu'à Madère, puisque c'est le seul marché où nous en avons trouvé. Elles sont plus petites qu'à Madère où celles que l'on trouve sur les côtes bretonnes.
        

A droite : les patelles de Sicile
A gauche : un poissonnier qui retire les arrêtés des sardines en quelques secondes - impressionnant à voir faire.
     

Le soir, la Via Emmanuele de Benedictis vidée de ses étals. Chaque rideaux de fer correspond à un marchand du marché.
        

Visite d'Ortigia - la vieille ville

Ortigia est le centre historique de la ville, où les bâtiments montrent les différentes dominations qu'a subis la ville au travers de son histoire : grec, normand, arabe,… et surtout très baroque, la ville ayant été détruite par un tremblement de terre en 1693, et reconstruite en style baroque.
      

       
Je dirais que c'est une presqu'île musée, reliée au continent et au reste de la ville par deux ponts : le Ponte Umbertino et le Ponte Nuovo. 

La vieille ville occupe toute la presqu'île, à flanc de mer, mais vous n'y trouverez pas de plages autour d'Ortigia. Sauf les plages artificielles en échafaudage, qui sont montées lors de la saison touristique, et qui comprennent des escaliers afin de pourvoir accéder à la mer pour se baigner. Nous avons retrouvé ce système de plages artificielles dans pas mal d'endroit par la suite, comme vous le verrez dans mes prochains billets.
       

Ici de loin, sur la gauche et un peu au bout de la pointe rocheuse, on aperçoit des échafaudages,
qui étaient en cours de construction au moment de la photo.

Sur la photo ci-dessus :
on aperçoit au loin le Castello Maniace (château du XIIIème siécle, c'est aujourd'hui un site militaire fermé au public),
et au centre on aperçoit l'église dello Spirito Santo.
    

L'église dello Spirito Santo
       

Les rues d'Ortigia sont étroites, ce qui permet de conserver la fraîcheur dans le centre, pendant que sur le contour, il peut faire une chaleur écrasante (jusqu'à 44°C pendant notre séjour). Heureusement, c'est entouré par la mer.

Partout, comme le veut l'image d'épinal de l'Italie, vous n'échaperez pas au linge qui pend aux fenêtres.
      

Vue l'étroitesse des rues, on comprend après la Fiat 500, la prolifération des Vespa...
    

  

... mais aussi des voiturettes triporteurs, qui servent aussi pour la vente ambulante.
     

Sur la plupart des maisons ou des bâtiments de la presqu'île, vous découvrirez des balcons de fenêtre, qui sont de vraies œuvres d'art baroque, plus au moins chargé en décoration. On se balade pas mal la tête en l'air. Ici, ces balcons sont bien mieux conservés qu'à Palerme, et ce même si pas mal de bâtiments sont à l'abandon.
   

Le Palazzo Bongiovanni (photo prise le soir), totalement à l'abandon.
     

S'agissant des incontournables :

Le Duomo, soit l'ancien temple grec dédié à Athéna, situé sur la place principale d'Ortigia, la Piazza del Duomo. Il s'agit d'une cathédrale d'époque byzantine et remaniée façon baroque par la suite. Elle est construite sur les fondations de l'ancien temple grec, dont on voit encore les colonnes doriques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du bâtiment.
    

Sur la gauche du Duomo, on voit les colonnes de l'ancien temple grec d'Athéna, et les traces de l'ancienne mosquée,
avant sa tranformation en église.
   

Détails extérieurs de la façade du Duomo.
datant du 18ème siécle et réalisée par Andrea Palma - après le tremblement de terre de 1693.
    

Fresques intérieures du Duomo.
   

La nef baroque et les colonnes doriques du temple grec dans le Duomo.
      

Tout près du Duomo, se trouve la Basilique Santa Lucia alla Badia, dédié à Sainte Lucie, patronne de la ville.



Sur la partie Sud-Ouest d'Ortigia, vous trouverez la fontaine d'Aréthuse. La légende veut que : "Le Dieu du fleuve Alphée, il y a bien longtemps, tomba amoureux de la nymphe Aréthuse, une des suivantes d'Artémis, qui se baignait dans le fleuve. Pour la protéger des avances du Dieu, la déesse transforma la nymphe en source, celle-ci s'enfuit alors sous la mer jusqu'à Ortygie.
Mais Alphée réussit à la rattraper et mêla ses eaux à celles d'Aréthuse lorsque les eaux de celle-ci refirent surface."
    

En dehors de la légende, c'est une source d'eau douce qui alimentait la ville dans l'antiquité d'où son importance.
A vrai dire, c'est une attraction touristique évoquée par tous les guides, en raison des papyrus qui y sont plantés, mais cela n'a pas vraiment d'intérêt, sauf pour y voir les poissons et les canards... et les centaines de touristques qui s'y pressent.
C'est surtout la partie d'Ortigia où vous trouverez les marchands du temple, vendant toutes sortes d'objets touristiques "made in China" ou pas (c'est façon de parler), dont des papyrus comme en Egypte mais avec des représentations de la Sicile (ouf !).
A noter, il existe un musée du papyrus à Siracuse, mais nous ne l'avons pas visité.
   

Dans le prolongement du Ponte Nuovo, le temple d'Apollon, que je vous ai évoqué plus haut (proche du marché). A voir de préférence le soir. Il fut construit vers 565 avant JC, mais il ne reste plus grand-chose de ce temple, qui semble être le plus vieux de Sicile.



Partout on trouve des chats dormant la journée, presque mort, ou profitant de la fraîcheur le soir venu.
A noter : il y a partout des vétérinaires ou des parapharmacies animal en Sicile.

   
On trouve aussi proche du Ponte Umbertino, le palais vénitien sur Riva Garibaldi et les ruines des aniciennes fortifications grecques d'Ortigia.

A gauche : le palais vénitien - A droite : le reste des fortifications grecques.

Si vous ne logez pas à Ortigia :

On accède à Ortigia par le Ponte Umbertino.
Avec une voiture, il existe un énorme parking public au Nord de l'île, qui permet de facilement d'accéder à la vieille ville. Partout ailleurs, il faut une carte de résident pour se garer (sauf très temporairement – lorsque vous logez sur place, les hôtels ont des arrangements avec des parkings privés d'Ortigia – tarif moyen 10 euros la journée – Prenez soin de prévenir l'hôtel afin de pré-réserver un place de parking, car les places sont chers.)
    

Visite dans la nouvelle ville continentale de Siracuse :

Mais Siracuse ne se limite pas à la vieille ville d'Ortigia, et c'est la raison pour laquelle nous avons continué notre balade pédestre dans la ville nouvelle, côté terre. La ville étant petite, on peut facilement faire tout à pied.
Les rues sont ici moins étroites, avec des maisons à balcon sans les décorations de l'ancienne ville, et sans le linge qui pend. Dans ces rues, on peut plus facilement se garer, mais la circulation reste difficile avec, comme dans la vieille ville, des sens uniques à toutes les rues.

      
Dès que l'on sort d'Ortigia, les tarifs dans les cafés décroissent de façon importante : compter 11 euros pour 2 cafés et de 2 boissons sur Ortigia contre 6 euros dans les quartiers moins touristiques de la ville nouvelle.

A tester : la "combinazion",
soit une boisson très rafraîchissante à base de granité de citron, eau gazeuse et parfois du sirop de menthe (ou du gin).
      

Tout près du Foro Siracusano, dans le prolongement du Ponte Umbertino et de la Corso Umberto, vous vous retrouverez face au Pantheon del foro siracusano. 

    
En vous dirigeant aux travers des rues à droite du Pantheon, vous trouverez : la Basilica Santuario della Madonna delle Lacrime. Une colossale basilique moderne, à l'architecture comme un cône renversé ou en forme de larme d'après les guides. Haute de 102 m, c'est une église gigantesque que l'on ne peut manquer.

     
Puis afin de faire une boucle, nous permettant de passer au Porto Piccolo (ou petit port) avant d'entrer de nouveau sur la presqu'île d'Ortigia, nous passons sur la place de l'église Santa Lucia extra Moenia. Cette église de type byzantin aurait été construite en 304, sur le site où eut lieu le martyre de Sainte Lucie.

        
Au moment de quitter la Piazza Santa Lucia, nous sommes en fin d'après midi, la fraîcheur revient et les gens s'installent dans la rue ou les parcs pour discuter et profiter, ce qui me permet quelques photos inattendues.

A gauche : des dames discutant sur le trottoir (c'est une image que nous croiseront partout en Sicile)
A droite : un marchand ambulant de bâteaux et Puppi (marionnettes).

Après une petite pause dans un parc pour enfants, pour laisser nos filles en profiter (elles ont eu la patience de nous suivre dans cette longue balade à pied dans Siracuse), nous nous dirigeons ensuite sur le Porto Piccolo (soit le petit port), où quelques petits bateaux traditionnels se mêlent aux bateaux plus modernes, sous l'œil des pêcheurs.
     



         
Le soir tombe sur Siracuse, et nous retraversons le Ponte Nuovo pour retourner à Ortigia, où cette fois, nous voyons le temple d'Apollon au couché du soir (moment où le temple est le plus à son avantage), et nous mettons en quête d'un restaurant.

Après avoir suivi plusieurs panneaux indiquant des restaurants, qui ne nous ménent à rien… Nous finissons par trouver un restaurant face à l'église Dell'Immacolata : le Vite & Vitello que nous avons tous adoré, au point d'y retourner une 2ème fois dans les jours qui suivent.
        

          
Logement :

2ème nuit au Not'Art Aparthotel : voir le billet précédent.

Comme quasi partout, les gens vivent le soir : donc pas mal de bruit jusqu'à fort tard. Mais le pire c'est le camion-benne tôt le matin ! Mais là au moins on ramasse tous les matins les ordures ! La presqu'île d'Ortigia est propre, nous n'avons pas souvenir de monticules d'ordures. C'est peut-être pour cette raison, que nous avons regretté cette ville par la suite.

Restaurant :

Vite & Vitello : C'est le meilleur restaurant où nous avons mangé à Siracuse (bien évidemment, nous n'avons pas fait tous les restaurants), il se trouve Piazza F. Corpaci 1, et tout près du musée des marionnettes (que nous n'avons pas pu visiter pendant notre séjour, car à chaque fois fermé).
Situé dans un quartier calme, il n'est pas plus cher que d'autres restaurants. L'accueil est très sympa, et la décoration très moderne et soignée.
A tester : leur pâte vongoles et cozzes (moules et coques) - ma fille a insisté pour y revenir tellement ces pâtes étaient bonnes), leur risotto au pesto de pistaches, les cannoli à la ricotta...
      

Bilan de la journée :

Siracuse est une ville propre et agréable, qui mérite d'y flâner tant dans le quartier historique que dans la ville moderne.

Lien vers les autres billets :

7 juillet 2012 - Enna et le centre de la Sicile
8 juillet 2012 - d'Enna à Siracuse (en passant par Piazza Armerina)
9 juillet 2012 - Siracuse : Ortigia et la nouvelle ville
10 juillet 2012 - Noto et la côté Sud-est
11 juillet 2012 - l'Etna
12 juillet 2012 - Siracuse grec
13 juillet 2012 - Scicli
14 juillet 2012 - Agrigente et la Scala dei Turchi

15 juillet 2012 - Sélenonte et traversée de la Sicile vers Erice

16 juillet 2012 - La via del Sale de Trapani à Marsala

17 juillet 2012 - Escapade à San Vito et 1ère visite d'Erice

18 juillet 2012 - 2ème visite d'Erice pour finir à Trapani

Licence Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine Chauvin.

 

 

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Commentaires
I
Nous préparons notre séjour en Sicile, et votre article nous a décidé définitivement d'aller visiter l'Isola d'Ortigia!<br /> <br /> Merci pour toutes ces informations et ces photos magnifiques!
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O
Merci pour ce blog super et toutes ces belles photos (cela sent la profressionnelle !!), ça donne vraiment envie d'y aller.....Ca tombe bien nous allons en Sicile en mai et tes commentaires nous guideront. Bonne continuation dans tes voyages futurs<br /> <br /> <br /> <br /> Olivier
Répondre
O
Merci pour ce blog super et toutes ces belles photos (cela sent la profressionnelle !!), ça donne vraiment envie d'y aller.....Ca tombe bien nous allons en Sicile en mai et tes commentaires nous guideront. Bonne continuation dans tes voyages futurs<br /> <br /> <br /> <br /> Olivier
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M
J'adore les marchés. J'aime y flâner et découvrir les produits du terroir, les gouter et acheter (au grand désespoir de mon mari!!!)<br /> <br /> J'aime l'image de ce marchand ambulant sur son 2 roues. Pleins de chose à découvrir dans ton article. Merci et bisous.
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N
Tes photos sont magnifiques, ça donne envie d'y allé;-)<br /> <br /> Que des bons souvenirs!<br /> <br /> gros bisous
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