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Par le viseur de l'objectif
3 mai 2014

Séjour en Sicile - juillet 2012 - 2ème visite d'Erice pour finir à Trapani

Séjour en Sicile - juillet 2012 - 2ème visite d'Erice pour finir à Trapani

18 juillet : Toujours sur la côte Ouest de la Sicile, où nous logeons dans une hacienda agricole entre Erice et Trapani.

Un peu dépité de notre escapade de la veille, du côté de San Vito lo Capo (Nord-Ouest), nous décidons de retourner à Erice, trop rapidement visitée la veille en fin de journée.

Pour ceux, qui n'ont pas encore vu mes billets précédents :

Erice est une ville très ancienne, puisqu'on en trouve sa trace à l'époque grecque et phénicienne, elle a été érigée sur ce que l'on nommait la montagne des mythes, soit le Mont Eryx (750 m d'altitude). Erice a toujours été un lieu de culte. A l'époque phénicienne, grecque puis romaine, on y rendait hommage aux déesses de la fécondité (soit respectivement selon les époques : Astarté, Aphrodite puis Vénus). Abandonnée à l'époque de l'invasion arabe, il faudra attendre les normands pour en revoir la renaissance. C'est en effet avec les Normands, les souabes puis les aragons que de nombreuses églises seront érigées.

C'est donc une ville à fort caractère médiéval. Un petit bijou.

Même si vous n'aimez pas les visites d'églises ou les villes anciennes, il ne faut surtout pas manquer la montée sur Erice ne serait-ce que pour la vue que l'on a de la Sicile depuis le sommet, tant sur le centre que sur la côte. Les points de vue y sont époustouflants. Naturellement on n'y voit pas jusqu'à l'Etna (c'est tout de même à l'opposé de l'île), mais tout de même.

Contrairement à la veille où nous étions dans les nuages avec une grande perte de température, là nous avons pu admirer la vue sous un magnifique ciel bleu... bien évidemment fidèle à sa réputation de ville dans les nuages, la journée a par moment été parsemé de nuages qui rapportaient avec eux leur lot de fraîcheur. Il faut prévoir une petite laine.

Si vous visitez Erice et que vous y accédez en voiture, ne chercher pas à vous garer au coeur de la ville. La circulation y est limitée, et les rues très étroites, préférez le 1er parking que vous trouverez aux abords de la ville, qui est largement "visitable" à pied (ce qui est d'ailleurs très agréable).

La montée se fait au travers d'une campagne escarpée, peu ou pas cultivée, mais dans laquelle on devine d'anciennes constructions.

D'Erice, comme je le disais plus haut on a un point de vu extraordinaire, tant du côté de marais salants au Sud de Trapani et dont je vous avais parlé dans mon billet sur la via del Sale

On distingue un peu les moulins des marais salants, et au loin les îles d'Egades (dont Isola di Lèvanzo au loin au large de Trapini, Isola di Favignana et Isola di Maréttimo).

A l'est d'Erice depuis les remparts de l'ancien château, soit le Castello di Venere, la vue donne sur la campagne

Au Nord-Est, on retrouve le Mont Cofano, bout de terre et mont coincé entre le Golfe de Bonagia et le Golfe de Cofano.

Le Mont Cofano

Et à l'Ouest, on aperçoit au bout de la pointe Bonagia et le largo Tonnara, avec les vestiges des anciens bâteaux ou barques de pêches, dont je vous avais parlé dans mon billet précédent.

Certaines des vues précédentes ont été prises lors de notre visite de l'ancien chateau d'Erice, le Castello di Venere (château de Venus), majoritairement en ruine.
C'est un château datant de l'époque des Normands, construit au 12ème siècle sur les anciennes ruines d'un temple dédié à Vénus. Selon la mythologie grecque, on dit que les murs de l'ancien temple avaient été érigés par Dédale.
Après l'abandon du temple, le site fût utilisé par les Normands comme siège administratif. Au 19ème siècle, ce château devient une prison.

Tout un circuit interne permet d'imaginer la structure interne du château. Bien évidemment, il faut parfois de l'imagination. Cependant les murs d'enceinte longeant l'extrême point de la montagne, montre l'intérêt stratégique du lieu et défensif.
On aperçoit au loin les tours du château de l'époque de Charles Quinn, le Torri del Balio (ou tours du Bailli), qui étaient relié au château de Vénus par un pont-levis. Aujourd'hui, cette ancienne forteresse est devenue un hôtel et lieu de réception "Resort torri Pepoli" (du nom de Sigerio Pepoli, descendant du roi saxon Alfred, dont la famille est installée ici depuis 1240).

Au détour de la végétation que l'on trouve dans les ruines, un magnifique papillon, dont je n'ai malheureusement pas le nom.

La photo qui suit montre bien la location d'Erice et son positionnement stratégique. On aperçoit ici de nouveau les Torri del Balio et un peu en contre-bas, on aperçoit la Torreta Pepoli, que nous avons d'abord pensé être une église.

Mais il s'avère que la Toretta Pepoli n'est autre qu'une demeure de style art nouveau que le Comte Pepoli s'est fait construire comme lieu d'étude et de méditation. Aujourd'hui à l'abandon, la ville d'Erice en a repris la gestion pour une réhabillitation.
Pour l'anecdote des amours de BD, on retrouve les Toretta Pepoli ainsi que les Torri del Balio comme décors de la BD "Mysteri Diabolikamente lucchesi" ou "Diabolik" de Lucio Filippucci.

Le Torri del Balio (ou tours du Bailli), aujourd'hui hôtel et lieu de réception "Resort torri Pepoli".

Après la visite du château de Venus, il est grand temps de visite la ville par elle-même.

On aperçoit ici le clocher de l'Eglise San Giuliano où nous avions vu de magnifiques Misteri la veille, et encore derrière, de l'Eglise San Pietro.

Cette fois la façade l'Eglise San Giuliano sous le soleil.

Après toutes les visites, il faut savoir se perdre dans les petites rues étroites d'Erice, qui donnent une ambiance très intimiste à la ville. D'autant qu'il n'y a aucune circulation dans la ville (enfin on y croise que peu de voiture).

En dehors de la rue principale, pas ou peu de marchands du temple... un vrai plaisir, Erice ayant su garder un côté authentique. Par contre, en terme de commerces ne passez pas à côté des boutiques de céramiques et des pâtisseries.

Pas de goudron, les rues ont gardé le pavement original.

Tout cela donne bien envie de profiter de la ville...

Plus haut, je vous évoquais les pâtisseries.
C'est quasi une institution, vous en trouverez quasi dans toutes les ruelles du centre ville, des bonnes et des moins bonnes bien évidemment, mais toutes sont aussi attractives les unes que les autres. L'occasion d'une pause gourmande pendant la visite.

Ici la vitrine intérieure de la Pasticceria di Maria Grammatico, où nous sommes arrêtés. Cette pâtisserie a été créée par une ancienne nonne, ayant quitté le couvent pour fonder la pâtisserie en 1963. C'est une véritable institution à Erice, connue dans le monde entier.

On y trouve une grande majorité de petits gâteaux à l'amande, mais aussi des viennoiseries, des Dolci di badia (ceux avec un dessus légèrement vert et rose sur la photo du dessus), des biscotti di fichi (mes préférés), les Tortina Paradiso... et les Frutta Martorana, soit des fruits en pâte d'amande colorés, qui font la réputation de la maison, et dont nous avons surpris au détour d'une porte ouverte la coloration aux pistolet par un des pâtissiers ;o)

Et les fameux Agnello pasquale, agneau de Pâques en pâte d'amande, qu'au final on trouve toute l'année !

La pause étant finie, nous irons visité la dernière église de notre périple à Erice : la Chiesa San Giovanni Battista. L'Eglise date du 15ème siècle et fût finalisée au alentour de 1631.
On y entre par le portail Est, de forme gothique avec des décorations en forme de zigzag ou de dents
. On remarquera les escaliers en éventail qui montrent  l'ancienneté de cette église par leur usure.

Ci-dessus à gauche : Notre Dame de l'Aide, marbre du 16ème siècle de l'Ecole de Gagini.
Ci-dessus à droite : Sainte Marie d'Odigitria, une fresque du 15ème siècle.

Après cette visite, nous quittons Erice.
J'avoue nos filles ne rêvent que d'aller à la plage... les visites des adultes c'est sympa, mais un peu d'amusement... Direction donc Trapani (que nous ne visiterons pas).
C'est là une immense ville.

Le téléphérique pour monter directement à Erice depuis Trapani. Au fond de l'image, on aperçoit les marais salants très proches de la ville.fond

Trapani est une ville côtière, et il est facile d'y trouver quelques plages.

Une petite anecdote : il y a un grand parking face au commissariat de la ville, que nous pensions public... il l'est. Dès que nous avons été garé, un homme sans uniforme, ni carnet officiel (ce que nous avons eu dans d'autres villes) s'est précipité pour nous réclamer de l'argent pour se garer ici. J'ai de larges doutes sur le fait que le parking soit payant... un aspect de la Sicile sur lequel il faut faire attention.
Nous avons donc préféré aller garer notre voiture le long de la plage, où il y a des parcmètres tout à fait officiels. Cela ne nous a pas coûté grand chose, mais j'avoue avoir préféré payer un parcmètres qu'un inconnu dans la rue.

S'agissant des plages, une grande partie d'entre elles sont des plages payantes ! On ne peut même pas accéder à la plage et la mer librement (on est loin de la loi littorale).

Les autres plages publiques : ne sont pas du tout entretenues... et sont malheureusement de véritables dépotoirs à ordures, ici un pneu ! Mais ce n'est pas le pire (je ne voulais pas finir sur une photo trop sale, vous n'aurez que la photo la plus acceptable donc).
Nous avons fini la journée un peu dépités de la saleté, et du peu de cas que les locaux font de leurs plages ou espaces publics. Les gens viennent, déballent leurs gâteaux, bouteilles, nourritures en tout genre... et laissent leurs ordures sur place au moment de partir : plastiques, papiers, gobelets, mégots...
Bref, pas top... mais vous me direz en France, nous sommes tout aussi sales, pour rester polie !

La seule solution débourser quelques sous et aller sur les plages payantes. Mais tout le monde n'a pas forcément les moyens !

Logement :

Azienda agrituristica Tenuta Pizzolungo

C'est une exploitation agricole qui propose la location de gîtes au milieu de l'Hacienda. Franchement, nous y serions bien restés plus longtemps. Nous étions au coeur de champs d'oliviers et d'orangers avec permission pour les enfants de ramasser des oranges si elles le voulaient.
Le gîte - appartement que nous avions loués était splendide, propre et assez grand. Nous prenions un petit déjeuner copieux dans une salle de la maison principal avec bien évidemment un jus d'orange frais tous les matins.
L'appartement disposait d'une cuisine, qui aurait permis de faire la cuisine, mais tout proche on trouve à Bortegia (au nord sur la route côtière) un traiteur qui fait des bons petits plats dont les fameux arrancini.
Tarif : 140 euros pour 4

Restaurants :

Déjeuner du midi : La Pentolaccia à Erice
C'est le restaurant que les guides touristiques conseillent à Erice. On est loin de la gargote et pas trop près des restaurants attrapes touristes. Un bon compromis sur l'ambiance.
On y mange bien, le service est correct mais touristique (il faut dire que vu leur réputation, ils n'ont pas à faire tous les efforts du monde pour avoir des clients), attention le service reste aimable et correct, mais ça nous a changé de certains petits restaurants moins connus et beaucoup plus accueillants (j'avoue on a pris de mauvaises habitudes ailleurs qui nous ont rendu exigeant :o)).
La nourriture est bonne, nous avions pris une belle assiette d'antipasti... et bien évidemment des pâtes. C'était bien préparé et servi.
Une adresse correcte.

Diner du soir : Et bien comme nous repartions le lendemain... Ce fût dîner au gîte, cuisine et dîner des restes de fromages, légumes, fruits et aranccini... sous l'oeil attentif de notre petit compagnon le chat que mes filles ont quitté avec regret.

Lien vers les autres billets :

7 juillet 2012 - Enna et le centre de la Sicile
8 juillet 2012 - d'Enna à Siracuse (en passant par Piazza Armerina)
9 juillet 2012 - Siracuse : Ortigia et la nouvelle ville
10 juillet 2012 - Noto et la côté Sud-est
11 juillet 2012 - l'Etna
12 juillet 2012 - Siracuse grec
13 juillet 2012 - Scicli
14 juillet 2012 - Agrigente et la Scala dei Turchi

15 juillet 2012 - Sélenonte et traversée de la Sicile vers Erice

16 juillet 2012 - La via del Sale de Trapani à Marsala

17 juillet 2012 - Escapade à San Vito et 1ère visite d'Erice

18 juillet 2012 - 2ème visite d'Erice pour finir à Trapani

19 juillet 2012 - Monréale et 1ère soirée à Palerme

 

 Contrat Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine Chauvin, alias Sbc sur ce blog ou Macaronette et Cie sur mon blog de cuisine.

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Commentaires
K
Jolie balade et merci pour le partage...<br /> <br /> <br /> <br /> Bises
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P
Merci pour la poursuite de la ballade! Je pense qu'on ira faire un petit tour en sicile l'année prochaine
Répondre
M
Merci pour ces magnifiques photos et reportages.<br /> <br /> Je reviendrai sur le blog. (Je suis d'origine sicilienne). J'y suis allée qu'une fois mais pas tout vu. Bises de la Provence.
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