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Par le viseur de l'objectif
6 juillet 2015

Nara (奈良市) - avril 2015

Nara (奈良市, Nara-shi)

Les prochains billets vont être dédiés aux visites que nous avons faites lors de notre séjour à Kyoto. Ils ne respecteront pas forcément un ordre chronologique, mais seront en fonction des lieux visités, ce qui me semble plus intéressant.

Pour ce 1er billet, nous quitterons Kyoto via le train pour 1 heure de trajet vers le sud à 42 km, afin de passer la journée à Nara.

Ci-dessous détail des escaliers de la gare de Nara

Nara  (奈良市, Nara-shi) située dans la région du Kansai, est une des anciennes capitales du Japon (il faut dire que la capitale changeait quasi à chaque empereur !).

La richesse de ses monuments ont fait que l’ancienne ville a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1998.

Elle représenta la première véritable capitale fixe du pays. Avant 710, les capitales se déplaçaient de royaume en royaume. En effet, selon les anciennes conceptions du shintoïsme, la mort constituait l'impureté la plus grave. Lorsqu'il s'agissait de la mort de l’empereur, alors l'impureté frappait la capitale ; il fallait donc détruire les palais et les reconstruire ailleurs.

Au début du VIIIe siècle, on comprit qu'il fallait créer un centre plus durable pour le gouvernement et l'administration de l'État.

C’est la ville où nous verrons le plus d’écoliers, collégiens, lycéens… Il faut dire que c’est la veille de la Golden week ! De plus, c’est un haut lieu historique et riche en monuments en tout genre.
Nous n’en visiterons que très peu au final, tellement l’ancienne ville est grande… et que nous ne voulons pas visiter au pas de course. Mieux vaut voir peu mais bien que courir ;o)

Pour aller dans le vieux Nara, il faut prendre la rue à gauche face à la gare, une rue semi-piétonne et très commerçante (Là aussi si vous voulez faire des achats, il faut les faire avant 18h00 !).

Nous en profiterons pour aller déjeuner au curry house Coco (que l'on voit sur l'image du dessus).

Dans les chaines de restaurant au Japon, on peut souvent manger au comptoir, souvent assis, mais il n'est pas rare de manger debout. Il faut dire que l'on mange vite.

Dans les restaurants de curry rice que nous avons testé au Japon, on trouve des curry rice classique bien évidemment, mais d'autres avec des oeufs, des saucisses, des fruits de mer, des légumes variés : asperges, épinards, carottes, petits pois... On peut même faire son curry soi-même en sélectionnant le degré de piquant et les ingrédients du plat.
Bref tout peut s'imaginer et se faire. De gauche à droite : Katsu curry, Curry au boeuf et épinards, curry boulette de viande fourrée au fromage.

   

On mange le curry rice à la cuiller et non avec des baguettes. Il faut dire que la sauce est assez liquide. Plus que celle que je fais.

J'en profite en parallèle de ce billet pour vous faire un billet recette de curry rice totalement maison :o) - lien en fin de billet.

Au bout de la rue, une fabrique artisanale de mochi (餅) à la pâte d’azuki.

Il s’agit d’un gâteau très connu au Japon fabriqué à base de riz gluant Mochigome (もち米) cuit à la vapeur puis battu au mortier pour faire une pâte de riz.

 

Le magasin est connu de partout pour ses mochis et surtout pour la possibilité d’assister au battage de la pâte de riz gluant. C’est très impressionnant à voir 2 personnes tape la pâte avec de gros maillets alors que le 3ème retour à main nue la pâte !
Cela demande de la coordination ou on risque d’avoir des mochis aux doigts !

   

Bon si vous y regardez de plus près, la pâte de riz gluant est déjà près battue… et la fabrication est faite ensuite à la machine à mochi. Cependant le battage reste très impressionnant tellement c’est rapide.Si vous souhaitez en savoir plus : une vidéo. 

A ne pas manquer cependant pour déguster les meilleurs mochi de notre séjour. Extra frais, on ne fait pas mieux !

   

Tout au long des rues, on trouve des Cornouillers du Japon (Cornus kousa ou Benthamidia kousa ou Yamaboushi ヤマボウシ) aux fleurs crèmes et rosées.

Entrée dans le parc de l’ancien Nara, nos 1ères étudiantes !

Tout de suite à gauche, soit à l’ouest du parc nous tombons le Temple Kofukuji.

Près du temple se trouve le Gojū-no-tō (五重の塔) une pagode à cinq étages de 50 m de haut, qui fut réalisé en 730 pour l'impératrice Kōmyō, épouse de l'empereur Shōmu. Il est également considéré comme Trésor National.

Les pagodes, formes évoluées des stupas indiens, sont les structures les plus importantes des temples bouddhiques, car ce sont elles qui renferment les reliques des Bouddhas.
C'est le symbôle de la foi bouddhique. C'est là que sont conservés généralement les reliques saintes que l'on dit être les restes du Bouddha.

De l’autre côté se trouve le Nanendō (南円堂), bâtiment octogonal, qui n'est ouvert au public qu'un jour par an, le 17 octobre.

En prenant le chemin à gauche de la pagode, nous nous dirigeons vers le centre du parc face au musée national de Nara.

Comme à Miyajima, Nara est une ville qui plait aux enfants en raison des cerfs en liberté dans tout le parc de l’ancienne Nara.

Ici comme à Miyajima, les cerfs sont des animaux sacrés. Cela découlerait de la légende qui veut qu’une des divinités montée sur un cerf blanc aurait assuré la protection de la capitale impériale.

Nous n’échapperons pas à l’achat de quelques biscuits pour nourrir les cerfs en liberté. Quel que soit le vendeur de biscuits, le prix est le même dans tout le parc, et il n’est pas permis de leur donner autre chose.

Les cerfs ont tellement l’habitude d’être nourris et de ne pas être maltraités par l’homme, qu’il est très facile de les approcher. Ils sont même assez entreprenant et mieux vaut faire attention.

D’ailleurs dans tout le parc des panneaux mettent en garde et expliquent les précautions à prendre avec les cerfs.

 

Le musée national de Nara (奈良国立博物館, Nara kokuritsu hakubutsukan), fondé en 1889 est un musée d’art. Nous n’aurons pas le temps de le visiter.

Autour du musée national, des étudiants en pause.

Jeune femme en kimono

  

Le 1er temple dans le parc de l’ancien Nara que nous visitons réellement est le Himuro Shrine (氷室神社, Himuro Jinja).

C’est un petit temple shinto datant de 710. Ci-dessous le Torii d’entrée du Temple Himuro.

A l'entrée du temple, on retrouve les chiens de pierre "Komainu" qui gardent les lieux. Ici c'est celui à la gueule ouverte qui s'appele "A". L'accès pour le temple même est bordée de lanternes en pierre.

 

Shinden du Himuro Shrine, soit le sanctuaire principal

Comme dans tous les temples, on y retrouve le saisen-bako (c'est-à-dire l'urne à offrande, la suzu qui est la cloche à faire tinter pour annoncer aux dieux que l'on est venu prier, les papiers de prédictions appelés omikuji...

Au fond le portique à Ema.

Détail d'une lanterne de pierre et Omikuji attachés à une grille de bambou.

 

Puis nous nous dirigeons vers le Temple Tōdai-ji (東大寺 - Grand temple de l’est), abritant le Grand Bouddha de Nara, qui est le plus célèbre des monuments anciens de la ville.Le Kegon-shū daihonzan Tōdai-ji, plus simplement appelée Tōdai-ji est un temple bouddhiste.

Avant d’atteindre le temple par lui-même, nous suivons une route piétonne où de nouveau, nous croisons des cerfs avides de fouiller dans les sacs à la recherche de quelques biscuits.

  

Revendeur de patate douce grillée au milieu des cerfs et biches

Afin de rentrer dans l'enceinte intérieure du temple, il faut emprunter la grande porte d’entrée sud Nandai-Mon, de plus de 25 mètres de hauteur, qui est la plus grande porte d’entrée de temple du Japon.

Elle fût battie durant l’ère Kamakura.

Dans les structure de temple bouddhique, c'est ce que l'on appele le Sanmon (la porte)

Elle abrite dans ses piliers, 2 statues géantes de 8 mètres de haut, représentant Agyô (bouche ouverte) et Ungyô, les Niō (仁王) aussi appelés Kongō-rikishi (金剛力士), ce sont les gardiens des temples bouddhiques.

 

 

Les allées sont pleines d’étudiants et écoliers avec leur professeurs en visite et de touristes. La masse de gens est d’ailleurs très impressionnante.

 

Porte de l'enceinte autour du kondo du temple (le kondo est le lieu où sont gardés les statues et images du Bouddha).

On retrouve ici toutes les caractéristiques des architectures des temples bouddhiques : la tuile faîtière appelée Onigawara, le motif décoratif juste sous le toit appelé Kegyo, les taruki...

Avant de rentrer dans l'enceinte du Kondo, une pause « goûter » pour quelques fraises japonaises achetées à la gare à un producteur local, délicieusement sucrées et avec un superbe parfum de fraises.

En contournant par la gauche le kondo, on arrive à l’entrée de l'enceinte, celle du Daibutsu-den (大仏殿), soit le Hall du Grand Bouddha Vairocana.

Avec une hauteur de 48,7 mètres, une largeur (est-ouest) de 57 mètres et une profondeur (nord-sud) de 50,4 mètres, le Daibutsu-den est la plus grande structure en bois du monde.

Commandé en 743 par l’empereur Shômu (701-756), l’édifice du Todaiji fut achevé huit ans plus tard.

 

Devant le Daibutsu-den se trouve la grande Lanterne en forme de fleur de lotus et coiffé d’un pagodon. Ses 8 faces sont gravées soit des bodhisttvas, soit des lions volant dans un ciel nuageux

En haut des marches, comme dans beaucoup de temples, on peut se purifier à l’encens.

Toujours à l’extérieur du bâtiment sur la droite, se trouve le Binzuru Sonja : statue en bois représentant Binzuru-sonja, un saint indien bouddhiste. Sur ses épaules et sur sa tête ont été disposés des vêtements de couleur rouge: des fidèles espèrent ainsi guérir de leur maladie car ce personnage fut un médecin talentueux.

Dès l'entrée on fait face au Bouddha en bronze, Daibutsu (大仏), c'est-à-dire « Grand Bouddha », haut de 15 mètres de haut, possède la coiffure faite de plus de centaines de boules de bronze, il repose sur une fleur de lotus, et élève sa main droite en signe d’apaisement.

A tort, on lit dans certains guides que c’est le plus grand bouddha du monde. Mais c’est faux !

Certes il est plus grand que le bouddha du Temple des Lamas de Pékin qui ne fait que 12 mètres de haut, mais il est bien moins grand que le Grand Bouddha de Leshan, taillé dans la paroi rocheuse, qui lui mesure 71 mètres de haut.

En fait ici, c’est la Daibutsu-den (大仏殿), la salle qui l’accueille qui est la plus grande du monde ;o)

Derrière le grand bouddha, le goko (soit la nimbe du Bouddha où l'on retrouve des petits bouddha sur des fleurs de lotus).

 

  

Ci-dessous, de part et d’autre du temple on trouve les gardiens Amonten (多聞天), le gardien du Nord et Koumokuten, gardien de l’Ouest. Ils sont 4 des gardes célestes, qui protègent les points cardinaux.
Détail du goko, la nimbe du Bouddha avec les petits bouddha sur des fleurs de lotus.

 

Maquette dans le temple : maquette du temple tel qu'il était à l'origine. Les 2 pagodes de chaque côté ont été détruites dans un séisme.

Au sein même du Daibutsuden, une ouverture au sein d’un pilier derrière l’épaule gauche du Bouddha laisse passer tout enfant ou adulte persévérant qui souhaite tenter d’obtenir la promesse de l’Eveil dans une prochaine vie.

Le Bouddha en bronze, Daibutsu (大仏), c'est-à-dire « Grand Bouddha »

A l'extérieur, nous nous arrêtons au chozuya, le petit pavillon où les fidèles viennent se laver les mains et se rincer la bouche avant d'entrer prier dans le sanctuaire.

Hishaku : louche pour se laver les mains et se rincer la bouche avant d'entrer dans les sanctuaires pour prier.

Détail du kondo enceinte qui fait tout le tour du temple du grand bouddha.

Nous quittons le Grand bouddha.

Avant la sortie, une photo du temple un jour de cérémonie.

Nous quittons cette enceinte du kondo pour poursuivre notre visite en partant vers le Nigatsu-dō (二月堂, « le bâtiment du deuxième mois »), qui fait partie du Todai-ji.

Torii d'entrée du Nigatsu-dō... et toujours des cerfs à la recherche de touristes sympa pour leur filer des biscuits ;o)

Le Nigatsu-dō est situé à l’Est du grand hall, sur les pentes du mont Wakakusa et accessible depuis dans le parc de Nara, c’est le lieu d’une autre cérémonie importante et très ancienne : Shuni-e (修二会) - cérémonie bouddhique annonciatrice du printemps avec ces processions de flambeaux.

Pour atteindre le Nigatsu-dō, il faut enpreinter une allée longée de lanternes de pierre.

Allée de lanternes de pierre

Et toujours nos amis les cerfs !

En haut de la coline le bâtiment du Nigatsu-dō (二月堂, « le bâtiment du deuxième mois ») 

fondé en 728, construit pour le repos de l'âme du Prince impérial Motoi, fils de l'empereur Shômu qui régna de 724 à 749 - See more at: http://www.cityzeum.com/pavillon-nigatsu-do-temple-todai-ji#sthash.V1FCNLbd.dpuf

C'est dans ce pavillon, rebâti en 1669, que se déroule la fête du Shuni-e (Omizutori, puisage de l'eau, du 1er au 14 mars).

Bâtiment du bas du Nigatsu-dō

Petit temple en haut du Nigatsu-dō avec les portiques à Ema

 

Façade du Nigatsu-dō

  

Vue depuis le Nigatsu-dō, la journée s'achéve, et les temples ferments petit à petit. Il est 18h00. Mais le parc lui reste ouvert ce qui permet à minima de poursuivre la visite.

Fontaine de purification au dragon en bas du Nigatsu-dō.

Hishaku : louche pour se laver les mains et se rincer la bouche avant d'entrer dans les sanctuaires pour prier.

Nous quittons le Nigatsu-dō, pour nous rendre au Sanctuaire Kasuga Taisha

 

 

 

 

Avant d'atteindre le sanctuaire, nous passons près du mont d'observation, où des cerfs et biches sont descendus. Absolument pas sauvages ou farouches, ils se baladent tranquillement en bord de route.

Drôle de façon de ranger sa voiture ;o)

Arrivé au Sanctuaire Kasuga Taisha ;;;;

Sanctuaire shinto fondé en 768. Il est caractéristique par ses bâtiments laqués vermillon qui tranchent sur la végétation alentour. Grâce à la cérémonie du « Shikinen Zotai », il est reconstruit tous les 20 ans.

Les allées qui traversent le sanctuaires compte environ 3 000 lanternes de pierre.

Portique à ema. Les ema sont des petites tablettes de bois votive portant une image d'un côté et derrière laquelle on écrit une prière.

 

Montée vers le portail central et la véranda "o Ro"

Galerie longeant le santuaire, nous ne pourrons pas y rentrer c'est fermé !

Portique à ema, et lanternes de pierres

 

 

Ci-dessous le portail sud, ancienne porte de gardes à deux étages du grand sanctuaire Kasuga. 

 

 

Etonnante maison en sortie du parc de Nara.

Juste pour le plaisir de ces maisons tout en hauteur que l'on voit dans le manga !

Pour plus d'infos, je vous mets ici les liens qui m'ont permis de préparer ma visite à Himeji :

- le site de l'office du tourisme du japon : en français
- Le site du sanctuaire Kasuga Taisha : en français
- Musée national de Nara : en anglais

 

Pour accompagner ce billet, comme je vous l'ai dit plus haut, nous avons fait notre pause déjeuner à Nara dans un retaurant de curry rice.
Une vératible institution au Japon et un plat vraiment sympa qui change des idées reçues de la cuisine japonaise.

Katsu curry

 Contrat Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine Chauvin, alias Sbc sur ce blog ou Macaronette et Cie sur mon blog de cuisine.

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Commentaires
M
Un article pour ma cousine qui adore le Japon. Bises.
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P
Merci beaucoup pour cette magnifique ballade à travers tes très belles photos! Les bâtiments sont splendides et c'est très dépaysant!<br /> <br /> Bonne journée, Prici
Répondre
G
Ma douce Sandrine, tes reportages sur Le Japon sont formidables 👏🏻👏🏻😍<br /> <br /> Je n'en perd pas une lettre!!!!! Comme si j'y etais.<br /> <br /> Bravo et merci pour toutes tes superbes images et infos!<br /> <br /> Mille bisous xxxxx
Répondre
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