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Par le viseur de l'objectif
20 novembre 2016

Visite dans les Alpes japonaises 2 - Matsumoto et son château

Visite dans les Alpes japonaises - Matsumoto (松本市) et son château

Voici notre 3ème et dernier jour à Matsumoto (松本市) dans la préfecture de Nagano, au pied des Alpes japonaises. Pendant nos quelques jours ici, nous n'avions pas à l'origine prévu de visiter le château de Matsumoto. Cela aurait été une erreur, je dois bien l'avouer maintenant que nous l'avons visiter.

Fort heureusement, les prospectus de notre ryokan, nous ont donné très envie de prendre un train pour Tokyo (notre dernière étape) un peu plus tard dans la journée. D'autant que le château est tout près de la gare de Matsumoto.

Mais commençons par quitter notre trés agréable ryokan, pour reprendre la route.

Partout de Matsumoto, on aperçoit les montagnes avoisinantes, avec leurs sommets enneigés. Il faut dire que nous sommes encore au printemps et beaucoup plus au Nord que sur nos autres destinations.

Ici le Mont Ōtaki - 2 616 m.

Une fois garée dans le parking près du château, il faut faire le tour des douves afin d'arriver à l'entrée, ce qui nous fait passer sur l'ancien emplacement du château d'origine, dont il ne reste plus que le marquage au sol.

Le Château de Matsumoto ou Matsumoto-jō (松本城), est surnommé karasu-jô, "le château du corbeau", en raison de sa couleur noire. Il fût édifié à partir de 1592 par le clan Ogasawara (époque Sengoku). C'est l'un des plus ancien château en bois du Japon, qui n'a pas été reconstruit. Il a été classé comme Himéji, comme trésor national.

L'intérêt de ce château, outre qu'il est magnifique et planté dans un paysage tout aussi magnifique, est qu'il contient un très intéressant musée d'armes à feu et d'objet de la vie quotidienne trouvée lors des fouilles autour du château.

Derrière le château, on aperçoit ici le Mont Jōnen (常念岳, Jōnen-dake) - 2 857 m (à gauche) et le Mont Yakotoshi - 2 767 m.

Le Matsumoto-jô fait partie des hirajiro (平城), soit des châteaux qui ont la particularité d'être bâtis sur un terrain plat, plutôt qu'au milieu d'un relief permettant de le défendre.

La tour principale du château "tenshu" a été construite entre 1593 et 1594, et contient de nombreuses embrassures permettant d'utiliser des armes à feu pour assurer la défense du château.

Le château contient un musée des armes, constitué de la collection de Michishige Akabane, qui avec sa femme, a passé sa vie à rassembler une collection de plus de 141 pièces d'armement : pistolets, canons, bombes et une multitude d'instruments de défense.

Le hic, ici c'est que toutes les explications sont en japonais, mais cette collection est extrèmement parlante sur la diversité et l'inventivité en la matière.

  

Comme dans tous les châteaux japonais, mieux vaut avoir de bons genoux, pour monter les escaliers raides qui ménent au sommet du donjon. Ici, comme à Himeji, le château n'est pas meublé, il est donc difficile de savoir à quoi ressembler les intérieurs.

Malgré les escaliers, la récompense est la magnifique vue sur les alpes japonaises, avec au centre : le Mont Ōtaki - 2 616 m et le Mont Nabekanmuri et à gauche : le Mont Jōnen (常念岳, Jōnen-dake) - 2 857 m  et le Mont Yakotoshi - 2 767 m.

De l'autre côté, au centre : le mont Hakamagoshi (袴腰山, Hakamagoshi-yama, et à droite : l'Ogahana Peak (王ヶ鼻) - 2 008 m.

Pendant la balade dans les jardins, nous croisons plusieurs samourais, qui se prétent volontiers et très gentimment à la pose photo.

  

D'ailleurs la mascote du château de Matsumoto est un petit samourai, dont je n'ai pas réussi à trouver le petit nom !

 

Le jardin est rempli de fleurs, c'est encore ici le début du printemps japonais.

Après la visite du château, visite d'une collection de temari (手まり). Il s'agit de boules décorées de fils de soie ou de laine, spécialité artisanale typique de Matsumoto qui daterait de 200 ans, et qui aurait été créée par une femme de samourai qui voulait faire un jouet pour ses enfants.

Aujourd'hui, les temari sont des objets d'art et de décoration que l'on offre en cadeau. Nous n'avons pas eu le temps, mais il est possible d'apprendre à en faire.

Nous quittons le château, en poursuivant le tour des douves.

Temple près du château.

  

Centre ville moderne de Matsumoto, juste en face de la gare centrale où nous irons déjeuner rapidement avant de reprendre le train.

Pour l'occasion, nous mangeons des Oyakis (おやき) sont une spécialité de la préfecture de Nagano, sorte de pains fourrés. Je vous en parle plus dans mon autre billet recette dont le lien est en fin de billet.

   

Et voilà, nous reprenons le train direction la grande ville de Tokyo. Nous profitons du paysage de la campagne japonaise.

Petite pause goûter dans le train : au programme : saké en boîte (que pour les grands biensûr) et petits gâteaux.

 

Sans oublier le magasin du train et ses articles à vendre...

   

Arrivée aux abords de Tokyo, nous ne sommes clairement plus à la campagne. On sent la recherche du moindre cm2.

Ce sera donc notre dernier parcours en train : arrivée gare de Shinjuku.Le train est sans nul doute le moyen de transport le plus pratique, rapide, confortable et propre du Japon. On a apprécié sa ponctualité, la politesse des contrôleurs et des vendeurs de bentôs, qui entrent dans les wagons en saluant et sortent des wagons en se retournant et saluant.
On a beaucoup à apprendre du Japon en terme de qualité de service !

A noter, notre ticket de train, nous a permis de prendre le métro jusqu'à notre hôtel dans le quartier de Nippori. Bien pratique !

Après notre installation à l'hôtel, soirée à Tokyo, nous dinons dans un Izakaya (居酒屋) tout près de l'hôtel, il est tard et nous ne souhaitons pas courrir la ville.
Les Izakaya (居酒屋) sont des sortes de bar, où il est possible de manger. Ce n'est pas de la cuisine très élaborée, et cela ressemble un peu à des tapas.

On pourrait se dire que ce n'est pas l'endroit où aller avec des enfants - sachant que l'on ne nous a fait aucune remarque sur la présence de notre plus jeune -, mais au final, même avec des japonais un peu éméchés et un peu bruyants (sachant que tout est relatif) par quelques verres d'alcool, l'ambiance est courtoise.

   

 

Nous ramenons les filles à l'hôtel, et profitons d'un pachinko (パチンコ) juste en face de l'hôtel pour essayer.

Le pachinko (パチンコ) est un jeu "d'argent" sans argent ! Et oui, on gagne des billes, qui permettent d'obtenir des lots. Lots que l'on peut aller revendre dans une boutique à côté appelé "kokan"... Il faut dire que les jeux d'argent sont interdits au Japon !

Le jeu est une sorte de flipper debout, dans laquelle on envoie des billes pour gagner des billes. On contrôle la vitesse des billes, mais là s'arrête ma compréhension. La salle est ultra lumineuse, et ultra bruyante. A devenir fou, je pense si on y reste trop longtemps.

Je vous avoue que l'on a été plus que nul à ce jeu. Toujours pas compris comment on jouait d'ailleurs ! Tout ce que je peux dire c'est qu'on a gagné tellement peu de billes que notre lot a été un paquet de gâteaux au chocolat... le plus cher du monde : puisque nous avons joué 6 000 yens !
Une expérience amusante :o)

Pour plus d'infos, je vous mets ici quelques liens sur Matsumoto :

- concernant la ville de Matsumoto : en français : site de la ville
- concernant le château : JNTO
- pour des informations sur la conduite au Japon : Vivre le Japon

      
Pour accompagner ce billet, bien évidemment une recette typique de la région de Nagano :

 Oyakis (ざるそば)

au potimarron et sésame noir

 

 Contrat Creative Commons Tous les textes et photos contenus sur ce blog sont la propriété de Sandrine Chauvin, alias Sbc sur ce blog ou Macaronette et Cie sur mon blog de cuisine.

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